Vendredi 4 juillet 2025, 17h – forêt de Chailluz à Thise
COMPLET !
en cas d’intempéries, ce concert sera ouvert à tous à l’église de Thise, sans réservation
SCÈNES DE LA FORÊT
Le Cortège d’Orphée
Baptiste Chabauty de la Comédie-Française, comédien
Sylavin Guyon, cor
Anthony Lo Papa, direction
Les Romantiques allemands ont peut-être été les premiers écolos du monde moderne. Face à l’industrialisation d’une société prosaïque héritée des Lumières, ils ont tout naturellement cherché un refuge idéalisé et imaginaire dans la forêt, ce cœur de l’âme allemande. Quel meilleur hommage leur rendre, qu’une balade en forêt théâtralisée émaillée de musique chorale de Schubert, Schumann, Mendelssohn ou Brahms au service de poèmes sur le thème de la forêt ? Une expérience hors des sentiers battus autour de transcriptions de Lieder et quatuors vocaux a cappella (ou presque).
Le Cortège d’Orphée Baptiste Chabauty Sylvain Guyon
Le Cortège d’Orphée voit le jour en 2013 à Besançon autour d’un projet simple : remettre en question le règne du concert en s’appuyant sur les œuvres elles-mêmes. Ensemble à géométrie variable, il réunit des artistes autour des préoccupations que sont le contexte des œuvres, leur signification, le formatage croissant des artistes, l’évolution des publics.
Il s’efforce de rendre parlantes les œuvres en élaborant des formes de présentation originales, centrées sur le public d’aujourd’hui, l’actualité et l’universalité des pièces : moments musicaux domestiques, passerelles entre musique et littérature, manifestations interactives avec les spectateurs, médiation, écriture dramatique ou musicale de programmes privilégiant le fond et réhabilitant l’importance du texte.
Il défend une pratique de la musique dans laquelle la performance retient moins l’attention que l’émotion distillée par l’œuvre, dans laquelle le succès n’est pas lié au prestige, dans laquelle l’amour de l’œuvre et l’envie de la servir l’emportent sur les égos et la critique.
Acteur et musicien, Baptiste Chabauty étudie d’abord la musique au Conservatoire de Strasbourg où il obtient un prix de Percussions et un prix de Musique de chambre, puis enseigne les percussions et joue dans différents orchestres nationaux (Orchestres philharmonique de Strasbourg et de Mulhouse). C’est à travers ses collaborations avec le Théâtre en Vie à Besançon qu’il découvre, d’abord comme chanteur, musicien et auteur-compositeur, la scène théâtrale vers laquelle il se tourne en se formant au sein de la Classe Libre du Cours Florent.
Baptiste Chabauty entre à la Comédie-Française en 2023. Il joue immédiatement des répertoires très différents dans des pièces de troupe ou des productions plus expérimentales. Ainsi, il porte la langue de Paul Claudel, interprétant Don Rodrigue dans Le Soulier de satin par Éric Ruf, celle de Tchekhov avec La Cerisaie par Clément Hervieu-Léger, mais aussi de Claudine Galea avec Trois fois Ulysse par Laëtitia Guédon. Anne Kessler le met en scène dans Omar-Jo, son manège à lui de Guy Zilberstein d’après Andrée Chédid, Maryse Estier lui confie le rôle-titre dans La Dernière Nuit de Don Juan de Rostand et Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan le distribuent dans leur création originale, Le Silence, d’après la vie et l’œuvre d’Antonioni.
Avant son entrée à la Comédie-Française, il travaille avec Camille Bernon et Simon Bourgade pour Change me au Théâtre Paris-Villette, Benjamin Porée pour son Platonov à l’Odéon– Théâtre de l’Europe, ainsi qu’avec Fanny Sydney, Joséphine Serre, Gilles Bouillon ou Clément Poirée. Il joue également sous la direction de Frédéric Jessua au Théâtre de la Tempête dans Annabella (Dommage que ce soit une putain) d’après John Ford et dans La Tempête de Shakespeare au Nouveau Théâtre Populaire dont il fait partie durant une quinzaine d’années. Il y incarne également Œdipe dans Œdipe Roi de Sophocle par Lazare Herson-Macarel, Gargantua dans La Vie tres horrificque du grand Gargantua de Rabelais par Sophie Guibard et Emilien Diard-Detoeuf, Pollock dans L’Échange de Claudel par Pauline Bolcatto. Dans Le Ciel, La Nuit et la Fête, une trilogie Molière présentée au Festival d’Avignon 2021 par le Nouveau Théâtre Populaire, il joue le rôle d’Amour dans Psyché, tragicomédie musicale dont il signe la musique et les chansons sous le nom qu’il prend désormais sur la scène musicale : BRAVO BAPTISTE.
Au cinéma, il tourne notamment avec Pierre Schoeller dans Un peuple et son roi et Romain Cogitore dans L’Autre Continent.
Sylvain Guyon débute le cor à 16 ans avec Walter Bellagamba au CNR de Besançon, il y obtient les DEM de cor et de musique de chambre. Il poursuit alors sa formation au Conservatoire du 10ème arrondissement de Paris avec Hervé Joulain (Orchestre National de France) avant d’intégrer la classe de Bruno Schneider au Conservatoire Supérieur de Genève (HEM) où il obtient un Diplôme de Musicien d’Orchestre (Master en interprétation).
Il se forge une solide expérience orchestrale, a été cor solo de l’Orchestre de Chambre de Genève (2008-2010) puis de l’Orchestre Victor-Hugo Franche Comté (2014-2019). Il s’est produit régulièrement avec l’Orchestre de la Suisse Romande(CH), l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Opéra National du Rhin, le Symphonica Toscanini(It), l’Orchestre Régional d’Emilie-Romagne(It),l’Orchestre des Pays de Savoie, l’Ensemble Contrechamps(CH) , le Lemanic Modern Ensemble, l’Orchestre Les Siècles. Il a travaillé sous la baguette de M°L. Maazel, M. Rostropovitch, J. Nelson, C-P. Flor, D.Slobodeniouk, C.Scimone, C. Hogwood, J.Rohrer, F-X. Roth ou encore A. van Beek.
Passionné de musique de chambre, il est membre depuis 2010 de l’ensemble à géométrie variable Tetraktys, fonde en 2005 le quatuor de cors Quatucor ainsi que le Duo Duvernoy (avec harpe) et le Trio Oecopia (Hautbois/cor/piano).
Titulaire du Diplôme d’Etat, il enseigne au Conservatoire à Rayonnement Communal de Pontarlier (25), à l’Ecole Intercommunale d’Arbois-Poligny-Salins (39) ainsi qu’à l’École Municipale de musique de Vesoul (70).
Parallèlement à une formation éclectique (flûte et traverso, clavecin, luth, écriture, MAO, analyse, ondes Martenot, musicologie, danse baroque, lettres et langues ), Anthony Lo Papa étudie au CNR de Besançon puis à Montreuil avant d’entrer en 2003 au CNSM de Paris dans la classe de Mireille Alcantara, où il suit les masterclasses de Jeanine Reiss et Margreet Honig, et dont il sort diplômé en 2007.
Il y obtient en 2010 le Certificat d’Aptitude de technique vocale. Son répertoire va de la musique ancienne à la musique contemporaine. Il chante avec le même plaisir la musique sacrée de Bach et Monteverdi, les opéras de Purcell et Lully, que Stimmung de Stockhausen ou les pièces de Brecht/Weill.
Il incarne à la scène les rôles de Mozart, Haendel, Britten autant que plusieurs créations. Il a travaillé avec des personnalités comme William Christie, Laurence Equilbey, Daniel Harding, Marc Minkowski, Kurt Masur, Vincent Dumestre, s’est produit dans de nombreux pays – Europe, Canada, Chine – et avec des institutions telles que le TCE, le Châtelet, la Comédie-Française.
Il mène une activité intense autour du Lied et de la langue allemande, ponctuée de projets plus ou moins pédagogiques dont diverses masterclasses, une intégrale Schubert et une introduction à Wolf destinée au public français, et a publié un mémoire de Master sur la diction lyrique franco-allemande. Il collabore avec plusieurs ensembles vocaux, dont Aedes, Sequenza 9.3 et Contraste. Il fonde en 2013 son propre ensemble, le Cortège d’Orphée, à l’occasion d’un spectacle Didon et Énée de Purcell et Actéon de Charpentier à Besançon en 2014, début d’une série de concerts dont une tournée autour des Leçons de Ténèbres de Couperin en France et à l’étranger.