Vendredi 4 juillet 2025, 20h30 – la Rodia à Besançon
Tarifs : 20€ / 17€ – réservation sur billetterie.larodia.com

Rhoda Scott – LADY QUARTET
Rhoda Scott, orgue Hammond
Sophie Alour, saxophone
Lisa Cat-Berro, saxophone
Julie Saury, batterie
Légende vivante de l’orgue Hammond, Rhoda Scott a crée il y a plus de 20 ans un quartet 100% féminin, le Lady Quartet. Avec ses quatre jazzwomen talentueuses, généreuses et complices, le groupe est incontestablement une pépite de la scène jazz française.
Concert exceptionnel en perspective, groove, swing et plaisir assurés.
Rhoda Scott est née en 1938 aux États-Unis, à Dorothy, dans le New Jersey. Fille d’un pasteur itinérant, elle a grandi dans l’ambiance des petites églises noires. C’est là, en accompagnant les gospels et les negro spirituals dès l’âge de huit ans, qu’elle révèle une sensibilité musicale exceptionnelle à l’orgue.
Résolue à parfaire son éducation musicale et sa maîtrise instrumentale, elle entre à la Manhattan School of Music de New York où elle obtiendra un grand prix avec mention spéciale du jury et un Master I en 1967.
Elle vient pour la première fois en France en juillet 1967 pour terminer ses études de contrepoint et d’harmonie au Conservatoire américain de Fontainebleau auprès de Nadia Boulanger, qui a enseigné (notamment) à Aaron Copland, Pierre Henry, Philip Glass, mais aussi Quincy Jones.
Riche d’un tel parcours, Rhoda Scott est à l’aise quel que soit le contexte : musique classique, jazz, gospels et blues. Douée d’une mémoire exceptionnelle, elle peut jouer des centaines de thèmes, tout en étant capable de composer une bonne part de son répertoire.
Count Basie la découvre et l’engage pour jouer dans son club à Harlem. C’est là qu’Eddy Barclay, de passage à New York avec son ami Raoul Saint-Yves l’entend. Frappés par l’originalité de son style et de son expression, ils lui proposent de venir à Paris. Responsable du prestigieux club de jazz, le Bilboquet, Raoul Saint-Yves l’engage à partir de juillet 1968.
L’année suivante paraît sur Barclay un premier album 33-tours, « Take A Ladder », sur lequel, accompagnée par batteur Daniel Humair, elle reprend des standards de jazz aussi bien que des thèmes de West Side Story ou sa composition Take The Ladder. Le succès est immédiat, aussi bien critique que populaire.
Dominant parfaitement l’orgue Hammond, le fameux B3, associé à une cabine Leslie, Rhoda Scott enregistre et se produit généralement avec le seul soutien d’un batteur, produisant elle-même les basses grâce au pédalier d’orgue. C’est pourquoi elle a pris l’habitude de se déchausser pour jouer, ce qui lui a valu le surnom de « The Barefoot Lady », vite francisé en « L’organiste aux pieds nus » !
Elle épouse en octobre 1969 Raoul Saint-Yves qui sera aussi le producteur des nombreux enregistrements qui vont jalonner sa carrière, généralement associés à une circonstance (« Live At The Olympia » en 1971, « In New York With Thad Jones-Mel Lewis Band » en 1976, « With Kenny Clarke » en 1977, etc.) ou un thème particulier (« Ballades » en 1973, « Orgues de Noël » en 1977, « Negro Spirituals » en 1983, etc.). Tous publiés sur la marque Barclay. En 1978, Eddy Barclay remettra un trophée à Rhoda Scott attestant de plus 500 000 albums vendus.
A l’heure du Compact Disc, alors que beaucoup de ses albums vinyles sont réédités ou compilés, elle signe un contrat avec le label Verve et enregistre « Frame For The Blues » (1992), « Feeling The Groove » (1993) et « Alone » (1997). En 2003 paraît « Encore, Encore, Encore » sur Sunnyside où elle est accompagnée par le batteur Lucien Dobat.
Rhoda Scott est aussi très souvent sollicitée pour apporter la puissance évocatrice de l’orgue Hammond. S’il est impossible de citer ici toutes ses participations et collaborations, on peut mentionner « Organ Masters » avec Emmanuel Bex, Thierry Eliez, Stephan Patry et Benoît Sourisse, « Soul Sisters » avec la chanteuse LaVelle, « Rock My Boat » avec David Linx et André Ceccarelli ou « Djangolized » avec la violoniste Aurore Voilqué . Sur scène, on l’a vue au côté d’Ella Fitzgerald, Ray Charles, George Benson, etc;
A l’occasion du festival Jazz à Vienne, elle crée en 2004 le Rhoda Scott Lady Quartet avec les musiciennes Sophie Alour (saxophone ténor), Airelle Besson (bugle) et Julie Saury (batterie). Une formule qui va perdurer avec le remplacement d’Airelle Besson par Lisa Cat-Berro (alto sax), et sera souvent présentée au Sunset à Paris et en tournée. En 2017, Stéphane Portet, le propriétaire du Sunset, crée un label pour enregistrer l’album « We Free Queens », avec le renfort de Géraldine Laurent, Anne Paceo et Julien Alour.
Commandeur des Arts et Lettres depuis 2018, Rhoda Scott réside au Mans. Elle est la marraine de chœur de l’université du Mans, dirigé par Evelyne Béché. En 2010, à l’occasion du festival du Printemps des orgues, elle a accompagné le Chœur des Mauges de Beaupréau, sous la direction de Katika Blardone. En 2014, 47 ans après son premier Master, elle a obtenu un Master 2 de recherche « Masters of jazz history & research » de la Rutgers University à Newark, New Jersey.
Née en 1974, Sophie Alour a appris le saxophone en autodidacte, après avoir étudié clarinette à l’école de musique de Quimper. C’est sur scène, in vivo, qu’elle fait l’apprentissage du jazz et très vite, en 2000, elle est engagée dans le big band « le Vintage Orchestra » qui réunit la fine fleur de sa génération. Elle créé dans la même année un sextet avec Stéphane Belmondo et intègre dans le même élan le big band de Christophe Dal Sasso qui enregistre l’album « Ouverture » (Nocturne).
Une nouvelle étape est franchie quand Rhoda Scott l’engage en 2004 pour former son quartet, avec lequel elle a enregistré plusieurs albums.
Tout au long de sa carrière elle rayonne au sein de différentes collaborations avec des jazzmen du monde entier.
En tant que leader, elle réalise son deuxième album en 2007 « Uncaged » (Nocturne) (disque d’émoi Jazzmag, Choc Jazzman et ffff Télérama) et elle obtient le Django d’or 2007 du jeune talent. Pendant 2 ans, elle donne des dizaines de concerts avec cette formation, en France comme à l’étranger (Afrique de l’est et Amérique centrale), réexplore son répertoire, le déconstruit, en cherche les limites, pour revenir ressourcée vers le Jazz et un nouvel album, cette fois en trio, «Opus 3 » (Plus loin music, 2010) (Choc Jazzman, ffff Télérama et le So Jazz).
En 2012, Sophie Alour signe chez le label « naïve » et enregistre son quatrième disque en quintet « La géographie des rêves » dans lequel elle poursuit sa tentative de se libérer d’elle même et des conventions du genre et cherche plus que jamais à exprimer une musique affranchie du formatage imposé par une société consumériste. Elle dit volontiers que « La géographie des rêves » est un manifeste ! Il recevra lui aussi un accueil chaleureux et enthousiaste et d’aucuns salueront la compositrice et arrangeuse pour cet album.
En 2014 sort « Shaker », son cinquième album, toujours chez naïve. L’amusement, la jubilation, le plaisir de se travestir, de se déguiser ont présidé à la naissance de ce disque plein de gaieté, d’autodérision et de références aux grandes épopées du jazz.
En 2015 on la retrouve dans le spectacle de François Morel « La vie , titre provisoire », pour une parenthèse haute en couleurs, puisque elle y joue non seulement des saxophones et flûte mais aussi du vibraphone et des claviers.
En 2018 sort son sixième album, « Time For Love » pour lequel elle est nommée dans la catégorie Artiste de l’année pour ce disque et élue « génération Spedidam ».
En 2019 Sophie Alour fait une création remarqueée, au festival de Jazz sous les pommiers, où elle présente son nouveau groupe »Joy » avec Mohamed Abozekry au oud, Donald Kontomanou à la batterie, Damien Argentieri au piano, Philippe Aerts à la contrebasse et Wassim Halal à la derbouka. Cette création donnera naissance au disque « Joy » pour lequel elle est de nouveau nommée aux Victoires dans la catégorie « Meilleur disque de l’année ». Et en 2021 elle reçoit le prestigieux prix Django Reinhardt de l’année 2020.
En 2022, Sophie Alour est nominée dans la catégorie « Artiste de l’Année » aux Victoires du Jazz.
En octobre 2023 sort son huitième opus « Le temps virtuose » (Choc Jazzmag, 3 clés Télérama etc.) avec Anne Paceo, Guillaume Latil et Pierre Perchaud, disque salué comme l’album de la maturité rayonnante.
Lisa Cat-Berro est saxophoniste, compositrice et arrangeuse.
Après des études au Conservatoire National Supérieur de Paris, elle creuse un sillon personnel dans le milieu du Jazz, qui l’amène à enregistrer un premier album en 2013 qui recevra un accueil très chaleureux de la Presse (Révélation Jazzman, Découverte Jazz news) et des radios (Tsf, Fip, France Musique) et sera nommé aux Victoires du Jazz (« Inside Air », Gaya Music).
Elle fait également partie du Rhoda Scott Lady Quartet depuis 2007, et enregistre deux disques avec cette formation pour laquelle elle compose (Lady Quartet, 2007, « We Free Queens », 2016) et qui a reçu le Django d’or 2011 du spectacle vivant.
En 2018, une formation étendue voit le jour, le Rhoda Scott Ladies All Stars, crée à Jazz sous les Pommiers, dont elle signe certaines des compositions. Le disque de cette formation, paru en janvier 2022, sera nommé aux Victoires du Jazz 2022.
Passionnée par les musiques africaines, elle accompagne le batteur camerounais Brice Wassy, musicien de référence dans le monde de la musique africaine.
Ses compétences de multi-instrumentiste (flûte, trombone, clavier, chant), lui valent de jouer dans les deux spectacles de chansons du comédien François Morel (« Le Soir, des Lions », et « La Vie, Titre provisoire »), mis en scène par Juliette, entre 2010 et 2019.
Elle enregistrera le disque « La Vie, Titre provisoire » en 2016, pour lequel elle écrit des arrangements en collaboration avec Antoine Sahler.
Ses incursions dans le monde des musiques improvisée lui ont valu de jouer avec Ia harpiste Isabelle Olivier, avec qui elle monte un duo en 2015 sur une commande du festival de Souillac.
Plus récemment, elle axe son travail sur l’écriture de chansons et de musiques originales pour l’image ou la scène, avec notamment le disque « Broderies » en piano solo pour le pianiste Armel Dupas (Plus de 2 millions de streams), et les chansons de trois livres-disques pour enfants, « Je découvre la Philosophie », « En musique ! », et « Chantons sous la Lune » (avec la participation de François Morel) pour les éditions Nathan.
Elle écrit également les musiques des spectacles de théâtre d’Amandine Blanquart (« Le Petit Prince » et « Artémis »).
En 2021, son disque « Good Days Days Bad » la révèle également comme chanteuse, puisqu’il comporte 5 chansons et 5 morceaux instrumentaux, inspirés des grands songwriters des années 70. Il a d’ores et déjà reçu un bel accueil des médias (« Elue » Citizen Jazz , 4 étoiles Jazz Magazine, Playlist Jazz Radio, sélection Couleurs Jazz, France Musique, TSF, France Inter, C8).
En 2022 elle monte une nouveau projet, Solaxis, un quintet de saxophones qui réunit ses comparses saxophonistes Sophie Alour, Géraldine Laurent, Céline Bonacina, Camille Maussion , le batteur Guillaume Lantonnet et le bassiste Thimothée Robert. Solaxis se produira au festival Jazz sous les Pommiers de Coutances en mai 2023.
En parallèle de ces activités, dans un souci de transmission et dans le but de créer du lien social entre artistes et jeunes en difficulté, elle est depuis 2007 directrice musicale de l’association «Les Petits Riens», qui vise à faire découvrir la musique, la danse et le théâtre à de jeunes élèves des collèges difficiles du 19ème arrondissement à Paris.
En 2022, Lisa Cat-Berro est nommée Chevalier des Arts et des Lettres par la Ministre de la Culture Madame Roselyne Bachelot.
Julie Saury est née le 16 août 1972 à Paris. Son nom synonyme de swing et de jazz. Imprégnée d’un environnement musicalement enrichi dès son plus jeune âge, Julie était destinée à embrasser le rythme du jazz. Son père, Maxim Saury, une figure renommée du jazz de la Nouvelle-Orléans à Paris, l’a profondément influencée, insufflant une passion pour le jazz qui façonnerait sa carrière illustre.
Le parcours musical de Julie a commencé avec le piano mais elle a rapidement découvert sa véritable passion pour les percussions. La batterie offrait une sortie dynamique et expressive qui la captivait d’une manière que le piano ne pouvait jamais.
Pour affiner ses compétences, Julie a poursuivi une formation musicale formelle à l’IACP prestigieux à Paris. Sa soif de connaissance l’a menée au Conservatoire de Nancy et finalement au Drummer’s Collective à New York, où elle s’est formée sous des mentors renommés tels que Kim Plainfield, Adriano Santos et Ian Froman.
La polyvalence de Julie est mise en valeur par son profond appréciation pour la musique latine. Elle a rejoint le collectif entièrement féminin “Rumbananas”, se produisant aux côtés de musiciens notables comme Sophie Alour et Airelle Besson. Son implication dans ce groupe a suscité un intérêt durable pour les rythmes latins, incitant des collaborations avec des artistes éminents tels qu’Orlando Poleo et Felipe Cabrera.
Au début des années 2000, la carrière de Julie a pris un tournant significatif lorsqu’elle a rejoint le nouveau trio de Philippe Milanta avec Bruno Rousselet. Cette section rythmique cohésive est devenue une partie intégrante du Duke Orchestra, dirigé par Laurent Mignard. De plus, Julie est un membre régulier du Lady Quartet de Rhoda Scott, où son style distinctif améliore les performances du groupe.
Sa liste étendue de collaborations inclut des travaux avec Spanky Wilson, Sarah Morrow, Aurore Voilqué, Nicolle Rochelle, Julien Brunetaud dans le duo “Nikki & Jules”, et le Women of the World Jazz Band avec Cynthia Sayer.
La carrière de Julie est marquée par de nombreuses performances notables. Elle a partagé la scène avec des artistes légendaires comme Spanky Wilson et Sarah Morrow, ajoutant sa touche unique à leur musique. Sa participation au Women of the World Jazz Band a encore solidifié sa réputation en tant que batteuse polyvalente et accomplie.
Dans le Grand Orchestre du Splendid, Julie a travaillé en étroite collaboration avec Gérard Naulet, contribuant de manière significative à la touche latine distinctive de l’orchestre. Sa capacité à mélanger harmonieusement différentes influences musicales témoigne de son talent et de sa créativité.
Malgré le fait de tracer son propre chemin, Julie ressentait un besoin profond d’honorer l’héritage de son père. Cette inspiration a culminé dans son premier projet véritablement personnel, “For Maxim” (Black & Blue). L’album est un hommage sincère à Maxim Saury, reflétant les propres sensibilités de Julie tout en rendant hommage à la musique que son père aimait. À travers ce projet, elle relie son histoire personnelle à son parcours professionnel, créant un pont entre le passé et le présent.