Trio jazz

LAURENT DE WILDE / EMMANUEL BEX / PIERRICK PEDRON

Samedi 8 juillet, 20h30 – petit Kursaal
entrée libre avec participation au chapeau

Laurent de Wilde, piano
Pierrick Pedron, saxophone
Emmanuel Bex, orgue Hammond

Trois jazzmen de haut vol, amis et complices de longue date, se retrouvent pour un trio inédit. La soirée promet de déménager !
Amateurs de jazz ou néophyte, voici un concert à ne manquer sous aucun prétexte…


Laurent de Wilde est né en 1960 aux États-Unis ; sa famille s’installe en France en 1964 et il fait ses études à Paris jusqu’à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, qu’il intègre en 1981.
Il repart en 1983 pour les États-Unis et apprend le piano jazz à New York où il réside durant huit ans. Il commence à s’y produire professionnellement et, à la fin des années 80, y enregistre ses premiers disques en compagnie de Jack DeJohnette, Billy Hart ou Eddie Henderson ( Off the boat, 1987, Odd and blue, 1989, Colours of Manhattan, 1990, IDA Records ).
De retour à Paris en 1991, il y poursuit sa carrière de musicien et obtient le Prix Django Reinhardt en 1993 pour son album Open changes (1992), toujours chez IDA. Il enregistre alors deux albums pour Sony, The back burner (1995) puis Spoon-a-rythm (1997) qui lui vaudra l’année suivante les Victoires du Jazz comme révélation de l’année.
Durant cette période, il écrit une biographie de Thelonious Monk parue chez Gallimard en 1996, puis chez Folio en 1998, qui sera traduite en anglais, italien, espagnol et japonais et obtient le Prix Charles Delaunay de l’Académie du Jazz.
Les années 2000 le trouveront en immersion dans l’électronique, mode musical dans lequel il produira six albums ( Time 4 change, 2000 et Stories, 2003 pour Warner Jazz, Organics, 2004, puis PC Pieces, 2007, chez Nocturne, Fly, 2010, puis Fly Superfly, 2014 chez Gazebo).
A partir de cette décennie, Laurent mène de front des projets de plus en plus variés : la poursuite de son trio jazz ( The present, 2006, Nocturne, Over the clouds, 2012, Gazebo) comme de ses groupes électroniques, mais aussi la collaboration soutenue avec des artistes tels que Jacques Gamblin (Ce que le djazz fait à ma djambe) ou Abd Al Malik (Gibraltar), la co-réalisation de deux documentaires pour Arte sur Monk (2010) et Mingus (2011), ou encore une longue collaboration avec le conteur Souleymane Mbodj pour les éditions Milan (Contes d’Afrique, 10 albums à ce jour).
En octobre 2016 Laurent sort Riddles (Gazebo), un album à deux pianos avec la légende Africaine Ray Lema, et publie la même année chez Grasset un ouvrage remarqué sur la saga des inventeurs de claviers au XXème siècle, Les Fous du Son (ré-édité chez Folio en 2019). Il entame également pour la radio TSF Jazz une série d’émissions hebdomadaires, Portrait in jazz, où il invite des personnalités non musiciennes à parler de leur rapport personnel au jazz.
En 2017, année du centenaire de la naissance de Thelonious Monk, Laurent lance son New Monk trio dédié aux compositions du génial pianiste et compositeur, qui lui vaut en 2018 le Prix du Meilleur disque français de l’Académie du Jazz. Toujours en 2018, il se voit élu Artiste de l’année aux Victoires du Jazz et reçoit le Grand prix Sacem pour l’ensemble de son oeuvre.
Outre ses propres albums enregistrés sur le label Gazebo, Laurent y produit également d’autres artistes comme Géraldine Laurent (At work, 2015, Cooking, 2020), Eric Le Lann et/ou Paul Lay (Thanks a million, 2018, Full Solo, 2021) ou Pierrick Pedron (Fifty- fifty, Pedron Rubalcaba, 2021).
Depuis l’automne 2020, Laurent est animateur quotidien sur Radio Classique (On the wilde side) et un nouvel album du duo qu’il forme avec Ray Lema, Wheels, est paru en mai 2021.
Souvent considéré comme un passeur, il fut également en 2012 et en 2022 le maître de cérémonie des dix et vingt ans des Victoires du Jazz.
En 2023 sortent simultanément son album en trio Life is a movie (Gazebo) avec ses fidèles accompagnateurs Donald Kontomanou à la batterie et Jerome Regard à la contrebasse, et un ouvrage sur Bob Moog aux Editions de la Philharmonie.

Pierrick Pédron découvre le jazz à 16 ans, après avoir débuté dans les bals populaires en Bretagne.
Il intègre le CIM en 1987.
Il commence à enregistrer en 1994 aux côtés de Magic Malik, et participe au Douzetet de Sax avec Lionel Belmondo et François Théberge. Après y avoir enregistré avec Ernie Hammes, il réside plusieurs mois à New York où il joue dans les clubs. De retour en France, il enregistre son premier album en tant que leader, Cherokee (2001), produit par son ami d’enfance Ludovic Bource. Il est choisi au même moment par Selmer, la marque mythique de saxophone, pour concevoir le saxophone Alto Référence (commercialisé en 2003). Il lance son quartet, joue en duoavec Michel Graillier, et continue de jouer avec les frères Lionel et Stéphane Belmondo. En 2004, Pierrick Pédron enregistre Classical Faces en sextet, avec Pierre de Bethmann, Magic Malik, Franck Agulhon, Thomas Savy et Vincent Artaud. Le disque est un succès critique (disque d’émoi Jazz Magazine, prix Charles Cros, ƒƒƒ Télérama).
Il participe également au Paris Jazz Big Band, au Septette de Jacques Vidal et se produit au sein du big band de Wynton Marsalis. Il retourne à New York en 2005, où il enregistre avec Mulgrew Miller, Lewis Nash et Thomas Bramerie Deep in a Dream (choc de l’année 2006 pour Jazzman, disque d’émoi de l’année pour Jazz Magazine). En 2011, paraît Cheerleaders, produit par Jean Lamoot, un album allant du « bal bop au psyché top ». Pierrick Pédron y joue en sextet, accompagné par une fanfare de dix-sept cuivres et un chœur de six voix. L’ensemble est scénarisé autour de la vie d’une majorette, racontant les tourments d’une nuit et de la vie d’une « cheerleader ». Il reçoit un très bon accueil de la presse.
En 2012 paraît Kubic’s Monk (avec Franck Agulhon, Thomas Bramerie et sur quelques morceaux Ambrose Akinmusire. Les arrangements sont co-signés par Vincent Artaud). Ce disque, reprenant des morceaux peu connus de Thelonious Monk, reçoit un bon accueil critique. En 2014 paraît Kubic’s Cure chez Act Music. Entouré de la même équipe que sur Kubic’s Monk, avec en plus cette fois-ci Thomas de Pourquery au chant, Médéric Collignon au cornet et Ghamri Boubaker à la zorna et à la flûte algéroise. Cet album est une réadaptation jazz de morceaux emblématiques du groupe anglais The Cure. En 2016 sort l’album And The, composé de neuf morceaux, fusion bop, funk, jazz rock, pop psyché et afro, sur lequel il est accompagné de Chris de Pauw à la guitare, Vincent Lafont aux claviers, Antoine Pagnotti à la batterie et Julien Herné à la basse. En 2017, il se produit en quartet acoustique entouré de ses fidèles Thomas Bramerie à la contrebasse, Greg Hutchinson à la batterie et le jeune virtuose Carl-Henri Morisset au piano. La formation enregistre Unknown, sous la direction artistique de Laurent de Wilde.
Le 27 janvier 2019, il se produit à la Philharmonie de Paris, dans la grande salle Pierre Boulez, pour un hommage musical à Charlie Parker. L’évènement est retransmis en direct sur Mezzo TV13. Il collabore en 2019 à l’album « All Stars » de l’artiste japonais Toku, qui sort en 2020.
Depuis 2017, Pierrick Pédron part régulièrement au Japon (tournées et enregistrements). Il est souvent invité par le pianiste Yutaka Shiina (Elvin Jones, Jazz Machine).
En 2019, avoir 50 ans porte à réflexion. Pierrick a donc voulu marquer le coup et, avec l’accompagnement du producteur Daniel Yvinec, enregistrer en cette année de cinquantenaire non pas un, mais deux disques en un double album qui contiendrait la somme de ses désirs de musicien.
En 2021 sort le double album Fifty/Fifty sur Gazebo, le label dirigé par Laurent de Wilde.
Ce premier disque sort le 5 mars 2021. La section rythmique de Fifty/Fifty (1) New York Sessions est composée de maîtres incontestés de leur art, avec Sullivan Fortner au piano, Larry Grenadier à la contrebasse, Marcus Gilmore à la batterie. Pour le 2ème album Fifty/Fifty (2) Paris Sessions, qui sortira à l’automne 2021, Pierrick Pédron et Daniel Yvinec ont été chercher quelques nouveaux prodiges de la jeune scène française : Malo Mazurié à la trompette, Elie Martin-Charrière à la batterie et Thibault Gomez aux claviers.

Emmanuel Bex naît à Caen en 1959, dans une famille de musiciens. Son père et son grand-père sont pianistes, sa mère professeur de solfège. À huit ans, il entre au Conservatoire de Caen dont il ressort avec de nombreux prix : 1er prix de piano, 1er prix de basson et 1er prix de musique de chambre. Elève au Conservatoire de Paris, il étudie l’écriture musicale de 1973 à 1976, et remporte à l’issue de ses études le 1er prix de solfège spécialisé, d’harmonie et d’analyse musicale. De retour à Caen, il se passionne pour le jazz après avoir entendu Relaxin de Miles Davis et remplace le pianiste Bibi Louison dans un trio local. 
En 1977, il a 18 ans. Alors qu’il est accompagnateur au conservatoire de Bordeaux, il entre dans la Compagnie de Bernard Lubat, multi-instrumentiste inclassable et agitateur d’idées : « Je dois beaucoup à Bernard : deux années à désapprendre… et son sens de la démesure, dont je garde toujours des séquelles irrémédiablement créatives. ».
En 1982, après avoir rencontré l’organiste Eddy Louiss, Emmanuel Bex achète son premier orgue Hammond B3, qui devient alors son principal instrument. Il multiplie les rencontres avec des musiciens africains (Ray Lema) et des bluesmen, avant de former un duo en compagnie du percussionniste Xavier Jouvelet. Ils vont tourner en Europe pendant cinq ans avec le Ciné-Concert « Bex et Jouvelet contre King- Kong ». 
Emmanuel Bex reçoit le Prix de Composition de la Sacem en 1984 pour Le Rayon Vert, associant la musique, le texte et l’image autour de l’oeuvre de Jules Verne. De 1986 à 1988, il joue et enregistre en trio avec le violoniste Jean-Luc Pino et le batteur Yves Teslar tout en occupant un poste de professeur de piano au CIM. Il enregistre Triple idiome avec son trio et collabore à la Bande à Badault, orchestre fondé par le pianiste Denis Badault. 
Au début des années 1990 il se produit sur scène et enregistre avec Turk Mauro, Barney Wilen et en trio avec Gérard Marais et Aldo Romano (Poissons nageurs paraît chez Bleu Citron en 1992). 
A cette époque, il crée son premier Bex’tet, un quintet avec lequel il enregistre trois albums (Enfance en 1991, Organique en 1993 et Rouge et or en 1995, qui reçoit un « Choc de l’Année » Jazzman). Le saxophoniste anglais Ronnie Scott les rencontre au Pan Jazz Festival de Trinidad et les invite dans son célèbre club de Londres. Dans le même temps l’Académie du jazz lui décerne en 1995 le prix Django Reinhardt. 
Les enregistrements et les tournées internationales se succèdent, en compagnie de Babik Reinhardt, Christian Escoudé, Gordon Beck, Claude Barthélemy, Marcel Azzola, Biréli Lagrène, André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Michel Graillier, Aldo Romano… 
Emmanuel Bex choisit ensuite de marier les sonorités de l’orgue Hammond et du steel drum (instrument de percussion métallique originaire de Trinidad) avec la grande formation Steel Bex qui regroupe un quintet de jazz et un steel band et dont l’album sort en 1997 à l’occasion du festival Jazz sous les pommiers de Coutances. 
À la fin des années 1990, il réalise un album intitulé 3 , axé sur trois trios: avec Biréli Lagrène et André Ceccarelli, Claude Barthélemy et Stéphane Huchard, Philip Catherine et Aldo Romano. Le trio Bex-Catherine-Romano se produit ainsi durant plusieurs années à travers toute l’Europe. 
Puis il crée un autre trio mythique : B.F.G. avec Glenn Ferris au trombone et Simon Goubert à la batterie, il publie un album Here and now (naïve) largement récompensé (Grand prix de l’Académie Charles-Cros, « Choc de l’année » Jazzman, Prix Boris Vian de l’Académie de jazz, Django d’Or 2002 dans la catégorie Meilleure formation de l’année…). 
En 2004, Emmanuel Bex reçoit le Django d’Or du Musicien de l’année, et publie dans le même temps l’album solo Conversing with melody (naïve), initiant une série de concerts avec de nombreux invités tels que Steve Shehan, Aldo Romano, Michel Portal ou Didier Malherbe. 
L’année 2006 est marquée par la publication d’OrganSong  (naïve) avec la diva brésilienne Mônica Passos, qui va donner lieu à de nombreux concerts à travers le monde. L’année suivante, Emmanuel Bex compose Esperanto Cantabile, concerto pour orgue Hammond et orchestre symphonique. La création a lieu au Palais des Congrès du Mans pour l’Europa Djazz Festival dans le cadre d’une soirée qui lui est consacrée suivie d’une représentation à la salle Gaveau puis au Zénith de Caen. 
En 2009, l’organiste monte un nouveau trio avec le batteur Simon Goubert et le saxophoniste-clarinettiste Francesco Bearzatti, sous le nom d’Open Gate trio. Ce trio qui effectue de très nombreux concerts devient le socle de nombreux projets d’Emmanuel Bex. 
2010 , il est invité à jouer avec André Minvielle, Géraldine Laurent , Olivier Ker Ourio. 
Compositeur inspiré, il livre en 2011 Requiem en Couleurs, grande pièce pour trio de jazz et chœur. Open Gate feat. Béla Bartok (album paru en octobre 2011 / Plus Loin) est une autre création qui parvient à faire se rencontrer le trio Bex-Bearzatti-Goubert et l’Orchestre des Pays de Savoie sous la direction de Franck Tortiller autour d’un hommage à Béla Bartok. Le répertoire met en oeuvre une création d’Emmanuel Bex en trois mouvements ainsi que les Mikrokosmos et Danses Roumaines du compositeur hongrois. 
En 2012, Emmanuel Bex enregistre un album consacré au pianiste Bill Evans B2Bill (Bonsaï Music) avec le pianiste italien Nico Morelli et le rappeur – spoken worler américain Mike Ladd. 
En 2013, le label « naïve » propose au groupe mythique B.F.G. (Emmanuel Bex, Glenn Ferris, Simon Goubert) d’enregister 12 ans après Here & now.  Un  album Now or never sorti en octobre 2013. 
En 2016, il compose une œuvre en collaboration avec l’auteur et metteur en scène David Lescot : La Chose Commune (Label Le Triton) dont le sujet principal est la Commune de Paris avec Élise Caron, Mike Ladd, Géraldine Laurent, Simon Goubert, David Lescot et lui-même.
2017 « Azor » de Gaston Gabaroche. Conception collective. Ré-écriture de la musique. Comment une œuvre du passé fait sens aujourd’hui ? 
2018 Le trio Philipe Catherine / Emmanuel Bex / Aldo Romano enregistre (enfin) son premier album après   18 années de concerts ensemble.
2019 Création du trio « le Bex’tet » avec Antonin Fresson , guitares et Tristan Bex, batterie et sortie de l’album ‘Round Rock en 2020.
Depuis 2010, il est le directeur artistique de  Saint-Denis jazz  au TGP (S.N. de Saint-Denis), initiant des soirées avec les grands noms du jazz européens et des premières parties de talents amateurs. Au sein de l’association, il monte également une chorale « la belle Zoé » et un orchestre « La Grande Soufflerie » avec les amateurs de Saint-Denis .