NEW MONK TRIO

Samedi 10 juillet, 20h30 – petit Kursaal à Besançon
entrée libre avec participation au chapeau

En 2017, à l’occasion du centenaire de Thelonious Monk (1917 – 1982), Laurent de Wilde lui dédie un album, Victoire du Jazz 2018. Les compositions de Monk y sont reprises et arrangées pour un trio acoustique de choc qui propose une lecture contemporaine du travail du pianiste, prouvant que sa modernité dépasse les limites du temps et continue d’agiter en profondeur les valeurs essentielles de la musique. 

Laurent de Wilde, piano
Jérôme Regard, contrebasse
Zaza Desidderio, batterie

Laurent de Wilde est musicien, producteur, écrivain et animateur radio.
Né en 1960 aux États-Unis, sa famille s’installe en France en 1964 et il fait ses études à Paris jusqu’à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, qu’il intègre en 1981. Il repart en 1983 pour les États-Unis et apprend le piano jazz à New York où il réside durant huit ans.
Il commence à s’y produire professionnellement et, à la fin des années 80, y enregistre ses premiers disques en compagnie de Jack DeJohnette, Billy Hart et Eddie Henderson (Off the boat, 1987, Odd and blue, 1989, Colours of Manhattan, 1990, IDA Records).
De retour à Paris en 1991, il y poursuit sa carrière de musicien et obtient le Prix Django Reinhardt en 1993 pour son album Open Changes (1992), toujours chez IDA. Il enregistre alors deux albums pour Sony, The back burner (1995) puis Spoon-a-rythm (1997) qui lui vaudra l’année suivante les Victoires du Jazz comme révélation de l’année.
Durant cette période, il écrit une biographie de Thelonious Monk parue chez Gallimard en 1996, puis chez Folio en 1998, qui sera traduite en anglais, italien, espagnol et japonais et obtient le Prix Charles Delaunay de l’Académie du Jazz.
Les années 2000 le trouveront en immersion dans l’électronique, mode musical dans lequel il produira six albums (Time 4 change, 2000 et Stories, 2003 pour Warner Jazz, Organics, 2004, puis PC Pieces, 2007, chez Nocturne, Fly, 2010, puis Fly Superfly, 2014 chez Gazebo).
A partir de cette décennie, Laurent mène de front des projets de plus en plus variés : la poursuite de son trio jazz (The present, 2006, Nocturne, Over the clouds, 2012, Gazebo) comme de ses groupes électroniques, mais aussi la collaboration soutenue avec des artistes tels que Jacques Gamblin (Ce que le djazz fait à ma djambe) ou Abd Al Malik (Gibraltar), ou encore la co-réalisation de deux documentaires pour Arte sur Monk (2010) et Mingus (2011).
En octobre 2016 Laurent sort Riddles (Gazebo), un album à deux pianos avec la légende Africaine Ray Lema, et publie la même année chez Grasset un ouvrage remarqué sur la saga des inventeurs de claviers au XXème siècle, Les Fous du Son (ré-édité chez Folio en 2019). Il entame également pour la radio TSF Jazz une série d’émissions hebdomadaires, Portrait in jazz, où il invite des personnalités non musiciennes à parler de leur rapport personnel au jazz.
En 2017, année du centenaire de la naissance de Thelonious Monk, Laurent lance son New Monk Trio dédié aux compositions du génial pianiste et compositeur, qui lui vaut en 2018 le Prix du Meilleur Disque Français de l’Académie du Jazz. Toujours en 2018, il se voit élu Artiste de l’année aux Victoires du Jazz et reçoit le Grand prix Sacem pour l’ensemble de son oeuvre.
Outre ses propres albums enregistrés sur le label Gazebo, Laurent y produit également d’autres artistes comme Géraldine Laurent (At work, 2015) ou Eric Le Lann et Paul Lay (Thanks a million, 2018). Un nouvel album de Géraldine Laurent, Cooking, est paru en octobre 2019.
Un nouveau duo de piano avec Ray Lema est en cours d’enregistrement et devrait paraître courant 2021.

Batteur, percussionniste, compositeur et arrangeur, Isaias « Zaza » Desiderio est né en 1980 à Rio de Janeiro. Très jeune, il intègre de petites formations en tant que guitariste.
Bercé par les rythmes jazz et latins, Zaza choisit les percussions comme instrument de prédilection. Il devient alors batteur professionnel à l’âge de seize ans en jouant au sein de groupes locaux. Rapidement, ses qualités humaines et artistiques, sa facilité d’adaptation aux différents styles musicaux et sa maturité conduisent la profession à lui reconnaître une véritable singularité.
Son jeu énergique et précis fait de lui l’un des batteurs les plus demandés à Rio et l’amène à jouer sur de grandes scènes en collaboration avec de nombreux artistes nationaux et internationaux.
En 2007, il participe au concours organisé par Odery et Modern Drummer Festival et parvient jusqu’en finale après avoir remporté l’étape de Rio de Janeiro.
Fort de la diversité de son jeu, Zaza continue à multiplier les expériences en montant sur la scène des théâtres brésiliens et en enregistrant pour la télévision. Le cinéma fait également appel à lui pour le tournage du docu-musical A Alma de Uma Orquestra, film sur le Rio Jazz Orquestra réalisé par Ronald Knighten (2008).
La curiosité et le talent de Zaza lui ouvrent des horizons toujours plus larges et lui permettent de donner une dimension internationale à sa carrière.
C’est au cours de sa tournée avec le saxophoniste Idriss Boudrioua en 2008 que naît son attachement au continent européen et plus particulièrement à la France. Installé à Paris, puis à Lyon depuis 2010, le batteur carioca rencontre un vif succès auprès du public qui découvre chez lui un jazz sans accent. En effet, Zaza se fond dans l’univers au sein duquel il voyage et produit avec dextérité une vaste palette musicale.
Cette ouverture et cette maîtrise lui valent la mention spéciale du jury lors de son passage au Tremplin de Jazz(s) RA 2012 avec le trio Dreisam.
Depuis sa reconnaissance sur la scène jazz, Zaza est invité dans les plus éminents festivals. En 2014 il est ainsi convié par The Amazing Keystone Big Band à partager la scène du Theatre Antique du festival Jazz à Vienne avec le grand Quincy Jones. En 2015 avec le groupe Mr Day, il revient sur la grande scène de Jazz à Vienne, cette fois en première partie de Pharrell Williams !
Alliant flexibilité et précision Zaza nous livre une musique inspirée, à travers le feutré du jazz perce l’énergie du Brésil.

Contrebassiste et bassiste électrique, Jérôme Regard est un musicien éclectique qui en fait un sideman très apprécié et recherché. En concert, il aura fait résonner sa contrebasse dans diverses formations. Notamment, auprès de : Manu Katché, le Paris jazz Big Band, Jan Garbareck, Bob Mintzer, Michel Legrand, Stephano Di Batista, Daniel Humair, Vincent Peirani , Emile Parisien, Flavio Boltro, Rosario Guilliani, Louis Winsberg, Sylvain Luc, Michel Perez, Andre Ceccarelli, Sylvain Boeuf, Manu Codjia, Daniel Mille, Eric Legnini, Médérique Collignon, Alfio Origlio, Alex Tassel, Nicolas Folmer, Eric Prost, Marcia Maria, Stéphane Huchard, Nicolas, Vicaro, Jean Pierre Como, Rick Margitza, Aldo Romano, Thierry Heliez, Laurent Cugny, Benjamin Henocq, Stéphane Chausse, Manuel Rocheman, Stephane Belmondo, Gregory Privat,  Olivier Ker Ourio, Franck Avitabile, Stéphane Guillaume, Laurent de Wilde, Antonio Farao, Maurane, charles Aznavour, Michel Jonasz…
Il a participé à de nombreux festivals. Sans être exhaustifs, nous avons pu l’entendre à : Vienne, Bruxelles, Nice, Montréal, Juans les Pins, Manille, Grenoble, Nice, Sarajevo, Lille, Toulon, Junas, Marly, Milan, Crest, radio France, Marciac, festival de la Villette, Genk, Wroclaw, Vaulx-en-Velin, Souillac, Prague, Rive de Gier, Beaune, la Défense jazz festival…
La musique le conduit au gré des rencontres à se produire régulièrement à l’étranger : Chine, Norvège, Pakistan, Tunisie, Canada, Iran, Liban, Turquie, Egypte, États-Unis Tchéquie, Portugal, Suisse, Belgique, Italie, Allemagne, Etats Unis, viet nam, Hollande, Thaïlande, Grèce, Japon, Brésil,  Macédoine, Kosovo, Philippines, Angleterre, Irlande…
Parallèlement à sa carrière de musicien il est un professeur de jazz tres actif au conservatoire national de Région de Lyon.